SE MEFIER DE L'EAU QUI DORT

Russie 2011
C’est la chronique d’un chaos ordinaire, des
événements quotidiens qui mis bout à bout formen une violence banale. Le temps d’un aller-retour,
à la recherche d’un cimetière d’hélicoptères que je n’ai jamais trouvé.
Ce samedi, c’est jour de manifestation derrière
le Kremlin. Les drapeaux sont les seuls points que l’on discerne dans cette foule compacte et mélangée. Les communistes à côté des libéraux,
les antifascistes pas très loin des nationalistes ;
noirs, jaunes, blancs, ce sont les plus sifflés.
L’ambiance est tendue, incertaine. Les slogans
s’enchaînent comme les discours. Interdiction de prendre des images à chaqu arrêt du train, c’est devenu la seule activité intrigante du voyage. Les gens passen près de toi en murmurant «spion spion» tout en s’étouffant de rire. Habitué au lit-couchette, je me retrouve assis sur une banquette
de cuir. Les arrêts sont fréquents, le train roule
lentement, tout le monde s’occupe comme il peut. Les seuls événement qui nous réveillent de la torpeur sont les contrôleurs et les musiciens improvisés.

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