Une bombe à retardement?
A l’heure où le conflit en Syrie s’enlise et où les armées de l’État Islamique sont aux portes de Liban, le nombre de réfugies syriens qui arrivent au pays du Cèdre ne cesse d’augmenter. Il frôle les 1.5 millions dans un pays de 4.5 millions d’habitants. Démunis, ils cherchent souvent des habitations de fortune et arrivent en masse dans les camps palestiniens où il côtoient, difficilement, les populations locales installes ici depuis une soixantaine d’années. Chatila, camp de réfugiés palestiniens dans la banlieue sud de Beyrouth, 10h du matin. Les petits commerces ouvrent leurs portes, des enfants se disputent un bout de ruelle pour jouer au foot et déjà plusieurs dizaines de personnes font la queue pour recevoir des cartons d’aide alimentaire de base. Mais l’aide est ponctuelle, et il n’y en a pas pour tout le monde...
A quelques Km de là, dans le camp de Burj el Barajneh, les militaires libanais contrôlent les entrées et sorties tandis que les miliciens du FPLP-CG montent la garde. Sur fonds d’aggravation de la situation humanitaire, l’équilibre social et politique des camps est aujourd’hui menacé.
Article Sarah Limorte
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